Fiche militaire - WWII Brigade Piron
En la mémoire de Alfred Arthur Stanislas Gabriel Corneille VERHAEGEN dit Freddy mort pour la Patrie
Parents
Etat civil lors de sa mort
CélibataireFrère(s) et soeur(s)
Informations
Tué par des tirs d'artillerie allemands. (...) la brigade de libération reprend son avance victorieuse le long de la voie principale de Maaseik à Venlo. Le peloton de Freddy, toujours à l'avant-garde, est le premier à franchir la frontière néerlandaise et à occuper une briqueterie à Thorn.Les Allemands déclenchent un barrage d'artillerie. La situation devient intenable, mais Freddy ne veut pas abandonner sa mission. Il ordonne à ses hommes de se mettre à couvert et continue seul. Soudain, il s'effondre. On l'entend crier : « Je suis blessé. Ce n'est rien. Retirez-vous, j'arrive." On le voit encore enlever sa chaussure. Il a une terrible blessure au pied. Il rampe quelques mètres plus loin puis une seconde blessure lui déchire le flanc.
Freddy est maintenant allongé sur le dos entre deux meules de foin… Ses hommes tentent en vain de s'approcher de lui, mais le barrage ennemi est impénétrable. A la tombée de la nuit, ses hommes rejoignent les lignes. Des bénévoles se portent volontaires pour aller chercher Freddy. Mais aussitôt le barrage allemand reprend. Des projectiles incendiaires ont mis le feu aux deux meules de foin. L'endroit est éclairé comme en plein jour. Les heures passent. Les chances de récupérer Freddy en vie sont désormais très minces. Lorsque les feux des meules de foin s'éteignent, une troisième patrouille peut ramener Freddy dans ses propres lignes à 3h00 du matin. Il est malheureusement trop tard. Freddy meurt au milieu de son peloton.
Son père mourra le 17 février 1945 au camp de concentration de Schandelah en Allemagne.
Son grand père le baron Arthur Verhaegen fut arrêté et est mort suites des mauvais traitements dans les prisons allemandes en 1917.
Sa mère et deux de ses frères furent arrêtés pour faits de résistance, mais survivent à la guerre.
Citation : "Magnifique chef de peloton d'infanterie, n'a pas cessé depuis le début de la campagne, d'accumuler des actions d'éclat au cours de toutes les patrouilles qu'il a volontairement effectuées. Mort au champ d'honneur, le 26 septembre 1944".
Sources :
Une famille exemplaire, son grand-père tué en 1917, son père assassiné en 1945 dans un camp de concentration, sa mère et deux frères arrêtés pour fait se résistance et notre homme tué en 1944. C'est grâce à ces personnes que nous pouvons vivre dans un pays libre, rendons un très grand hommage à cette famille, mais aussi à tous les soldats et résistants alors même que d'autres trouvaient leurs comptes dans la collaboration avec l'ennemi et que d'autres ont préféré la fuite, la désertion, le déshonneur, la trahison.
RépondreSupprimerCombien de jeunes, aujourd’hui, seraient prêts à se battre pour leur patrie, pour leur famille, pour retrouver la liberté dont nous avons hérité grâce à ce soldat et à tous les autres ?
SupprimerJe sais, beaucoup de jeunes de mon âge ne pensent qu'à leur petite personne, mais si on devait être attaqué je crois que beaucoup s'engageraient car ils comprendraient, moi certainement!
SupprimerToi j'en suis certain, pour les autres j'aime ton optimisme. Peut-être as-tu raison, j'espère qu'on aura jamais à savoir si c'est le cas...
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