Fiche militaire - WWII Brigade Piron
En la mémoire de Francis MOUCHET mort pour la Patrie
Parents
Informations
François Mouchet se lie alors d’amitié avec d’autres détenus : Louis Musin, Albert Meunier et Raymond Thielemans. Tous les quatre ont en commun une farouche détermination de joindre l’Angleterre à tout prix. Ils prennent la résolution de ne plus se séparer et de s’évader ensemble dans le Grand Nord… Ils arrivent d’abord à Oslo où ils y séjournent une semaine. Ils sont parqués dans le centre ville, dans une école désaffectée, juste à côté d’un important atelier de confection. Là, durant les pauses de midi, nos quatre amis se lient d’amitié avec quatre jeunes filles au travers du treillis métallique séparant la cour de l’école et l’atelier. Ils leur font part de leur projet d’évasion. Une des jeunes filles leur déconseille vivement, à cause du climat de s’évader au départ de Tromsö. Elle leur conseille d’essayer de s’évader au départ d’Oslo ! Mais il était impossible de « faire le mur ». N’ayant d’autre choix, ils durent prendre le train avec les autres et trouver une occasion favorable de s’échapper en cours de route et ensuite de rejoindre Oslo.
Il est 11H40, le convoi se met en route à destination du grand froid. Les 70 hommes sont convoyés par 4 soldats allemands. Vers 18 heures, à hauteur de Dovre (mi-chemin entre Oslo et Trondheim), profitant d’un ralentissement du convoi, François Mouchet et ses 3 amis se déjouent des gardiens endormis et sautent du wagon. Après avoir marché durant quelques kilomètres le long de la voie de chemin de fer, un train de marchandises se dirigeant vers Oslo arrive à leur hauteur. Ils parvinrent à sauter en marche sur le wagon de queue. Leur voyage de retour se passe sans incident jusqu’à Oslo où ils rejoignent l’atelier de confection où « leurs amies » travaillent. Ils resteront cachés jusqu’au soir suivant.
Le lendemain, guidés par une des jeunes filles, ils rejoignent en train Lilleström où celle-ci demeure. L’étape suivante est de gagner la frontière suédoise qui se trouve à une centaine de kilomètres. Aidés par un camionneur, c’est caché sous une bâche qu’ils feront la moitié du trajet. Le camion et son conducteur, bien connus des postes de contrôles allemands, passent aisément. Ils doivent ensuite continuer à pied dans la neige et le froid. Après des heures de marche, au bord de l’épuisement, ils sont pris en charge par un groupe de la résistance locale. Rassasiés et après une bonne nuit de repos dans une cabane bien chauffée, ils poursuivent leur aventure et gagnent la frontière. Là, ils sont accueillis par les soldats suédois et même transportés en camion jusqu’à Koppom. La plus grande étape était accomplie. Avec l’aide de la Légation Belge de Stockholm, ils rejoignent la capitale où on leur remet un passeport. Hélas, ils devront attendre près d’un an avant de pouvoir quitter le pays et regagner la Grande-Bretagne. Le trafic aérien entre l’Angleterre et la Suède ayant été suspendu pour plusieurs mois. Chacun de leur côté, les quatre jeunes gens vont vivre de petits travaux.
Ils s’embarquent enfin à bord d’un « De Havilland » de la RAF à destination d’Edimbourg. Arrivés en Angleterre, ils rejoignent Londres.
Ils sont repris aux Forces Belges de Grande-Bretagne le 25 mars 1944. Louis Musin est affecté à la 2ème Unité Motorisée, 3ème Peloton ; Meunier servira à la 1ère, Thielemans dans la Batterie d’Artillerie et François Mouchet sera affecté à la 3ème Unité. Louis Musin fera partie de l’Advance Party et s’embarquera pour la Normandie dès le 31 juillet 1944. Il sera alors affecté au 7ème Peloton d’appui. Il écrit : "Le 26 août dans l’après-midi, une pénible nouvelle me parvient : Francis Mouchet n’est plus. En essayant de sauver deux blessés de son peloton, il a été mortellement atteint d’une rafale de mitrailleuse. Nous avions le même âge : 19 ans. Cela s’est passé aux abords du village de Conteville. J’avais revu Francis Mouchet pour la dernière fois à Shepreth, la veille de notre départ pour New-Haven. Il m’avait tenu des propos très pessimistes à son sujet. Certain de ne pas en revenir vivant, il m’avait prié de porter son adieu à ses parents à mon retour au pays. Sa prémonition n’était pas vaine. Ses restes reposent à la pelouse d’honneur de Conteville aux côtés de ceux de trois gars du bourg, morts au Champ d’Honneur. J’aurai l’occasion, un quart de siècle plus tard, de me recueillir sur sa tombe sans cesse fleurie par des mains anonymes. La population entière de ce petit village normand paie un tribut posthume à la mémoire de celui qui a fait le sacrifice de sa vie pour elle ".
Au pont de Foulbec, notre soldat est tué d'une rafale de mitrailleuse alors qu'il se portait au secours de ses camarades.
Citation : "S'est présenté comme volontaire pour aller relever des camarades blessés se trouvant à un endroit pris sous le feu violent de l'ennemi. A été tué sur place, alors qu'il ramenait son troisième blessé".
Sources :
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Merci de respecter l'honneur de ces hommes. Vous pouvez leur rendre hommage ou insérer une information complémentaire sur chacun d'eux.